Parlementaires, aumôniers, liberté de conscience et pas de consigne de vote…

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Dans un climat général de radicalisation religieuse, on peut s’interroger sur le rôle des représentants des cultes, présents dans différents services publics ou au Parlement.

Selon le site vie-publique.fr l’Etat est garant de la liberté religieuse. La loi de 1905 dans son article 1er reconnaît la liberté religieuse : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions… dans l’intérêt de l’ordre public ». Elle prolonge ainsi l’article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui consacre la liberté d’opinion, même religieuse.

La Convention européenne des droits de l’homme prévoit également dans son article 9 que « la liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui ». Sont ainsi garanties la liberté de conscience et la liberté de manifester son appartenance religieuse. La liberté religieuse suppose la liberté pour chacun d’exprimer sa religion, celle de la pratiquer et celle de l’abandonner, dans le respect de l’ordre public.

Ceci implique notamment pour l’Etat et les services publics la neutralité face à toutes les religions et à toutes les croyances et, malgré la suppression du service public du culte, l’Etat, se doit de rendre possible l’exercice et la pratique du culte. Les aumôneries, instituées dans certains établissements publics, sont une traduction concrète de l’obligation pour l’Etat de garantir la liberté religieuse

En tant que tel, il se doit d’assurer selon les textes de loi, la présence d’aumôniers dans les prisons, les hôpitaux et les lycées. Les aumôniers de toute confessions, (catholique, israélite, musulman, orthodoxe, protestant, témoins de Jéhovah, bouddhiste, et autres) y sont donc représentés. Par décret, les aumôniers de différentes confessions sont également présents au Parlement : Assemblée Nationale et Sénat.

L’aumônier des parlementaires est « un éveilleur de conscience », dit le Père Laurent Stalla-Bourdillon, aumônier catholique auprès des parlementaires. Il évoque régulièrement avec les députés et sénateurs les positions de l’Église sur les différentes questions sociétales. Les sujets ne manquent pas, sur lesquels les élus sont en attente de connaître la position de l’Église : loi sur la fin de vie, mariage pour tous, avortement...

Le CNEF (Conseil National des Evangéliques de France) vient de mettre en place en 2015, un aumônier qui sert auprès des parlementaires. Ce dernier en la personne de Thierry le Gall, pasteur évangélique des Assemblées de Dieu, a pris ses fonctions officiellement en janvier 2016.

La Rédaction


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